Alertée par le développement en France depuis plusieurs années d’actes à visée esthétique d’injections de concentrés de plaquettes autologues (CPA, aussi appelés PRP), l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de rappeler l’interdiction de ces pratiques.
Les injections de plasma riche en plaquettes (PRP) ou concentrés de plaquettes autologues (CPA)
Notre sang contient plusieurs types de cellules : les globules rouges et blancs, ainsi que les plaquettes baignant dans le plasma. La centrifugation de l’échantillon du sang d’un patient permet d’isoler le plasma enrichi en plaquettes des autres éléments. Cet extrait plaquettaire concentré autologue est ensuite réinjecté, en combinaison souvent avec d’autres produits, à l’aide d’une seringue dans diverses zones du visage pour les revitaliser, voire les régénérer.
Une fois sous la peau, le PRP serait susceptible de stimuler la multiplication des fibroblastes (cellules de la peau) et la fabrication du collagène. Cette technique d’injections de PRP est utilisée par certains médecins esthétiques pour traiter notamment les cernes afin de les éclaircir, mais également les rides. En effet, le PRP serait capable, selon eux, de recréer du tissu vivant dans la zone d’injection et donc permettre de combler une ride, avec un effet a priori plus durable que l’acide hyaluronique.
Le PRP est également utilisé pour la repousse des cheveux, puisqu’il serait capable de « réveiller » les follicules des cheveux en les stimulant grâce aux plaquettes.
L’ANSM rappelle que ces pratiques sont interdites
Devant l’alarmante recrudescence de ces pratiques à visée esthétique, l’ANSM vient vivement rappeler leur interdiction en France.
En effet, concernant le sang humain, « l’article L. 1221-8 du code de la santé publique fixe de manière limitative ce qu’il est permis de préparer et de réaliser à partir du sang ou de ses composants. Dans la mesure où la préparation de CPA à des fins esthétiques ne figure pas sur cette liste, cette préparation est interdite ».
En d’autres termes, si votre médecin esthétique utilise les injections de PRP (CPA), il le fait en toute illégalité. Pour rappel, le Dr. Vincent Hunsinger ne recourt pas à ces techniques de rajeunissement du visage.
Voir le rappel officiel de l’interdiction de l’ANSM (10 janvier 2018)