Il y a quelques semaines, la très honorable Aesthetic Society a dévoilé ses prévisions pour l’année 2020 détaillant les tendances en matière de chirurgie/médecine esthétique invasive et non-invasive. D’après Charles H. Thome, président sortant de l’Aesthetic Society, “2020 promet d’être une année marquante pour la chirurgie plastique esthétique avec des innovations dans les procédures non chirurgicales, des améliorations dans les techniques établies et nouvelle génération d’individus arrivant sur le marché”. Focus avec le Dr. Vincent Hunsinger.
De nombreuses avancées technologiques non invasives prévues en 2020
De nombreuses innovations parmi les traitements esthétiques non invasifs ou peu invasifs feront leur apparition en 2020, grâce aux progrès continus des techniques non chirurgicales qui permettent d’optimiser et de personnaliser davantage les soins aux patients. En conséquence, ces innovations devraient permettre aux chirurgiens plasticiens d’améliorer les résultats obtenus en matière d’efficacité, de durée, de sécurité, ou encore de convalescence.
L’année 2020 signe le grand retour du lifting
Les patients se rendent désormais compte que, bien que les traitements injectables (Botox, acide hyaluronique, etc.) soient de plus en plus efficaces et améliorent nettement l’aspect de la peau, ils restent encore bien trop éphémères dans leur action et ne remplacent donc pas les traitements chirurgicaux de ce point de vue. Pour la plupart des patients, le traitement le plus efficient, le plus naturel, le plus durable et le plus avantageux dans le temps pour lutter contre le vieillissement facial reste le lifting, s’il est bien entendu réalisé dans les règles de l’art.
En effet, le lifting est l’approche la plus complète pour traiter les rides du visage et l’affaissement causés par le vieillissement. Cette intervention chirurgicale varie de traitements peu invasifs à des procédures plus étendues et sophistiquées. Un lifting supprime les excès de peau, resserre les tissus et les muscles sous-jacents et retend la peau du visage et du cou (lifting cervico-facial). Il est en mesure de corriger l’affaissement de la partie inférieure du visage, les rides de la marionnette, les bajoues et le double menton. Grâce à son efficacité et sa durabilité, le lifting reste la référence en matière du rajeunissement du visage, avec chaque année de milliers de patients recourant à cette procédure.
Le “Baby Botox” a le vent en poupe
Le Baby Botox se réfère à l’utilisation ciblée de micro-injections d’une neurotoxine pour obtenir un aspect du visage plus jeune avec un résultat tout en subtilité. Il s’agit d’un traitement de médecine esthétique assez récent, encore peu répandu en France, mais qui devrait de plus en plus parler de lui au cours des prochaines années.
Comparé aux injections anti-rides standard, le Baby Botox réduit le risque de figer les traits du visage ou d’affaiblir les muscles faciaux, ce qui pourrait occasionner un affaissement. Les patients qui recourent au Baby Botox sont généralement des femmes qui présentent des rides naissantes et qui sont à la recherche d’un visage plus éclatant et lumineux sans pour autant que l’intervention se voit. Parce que le résultat est particulièrement naturel, subtil et très sûr, l’année 2020 pourrait connaître une large augmentation du nombre de personnes adoptant ce type de traitement par micro-injections, selon l’Aesthetics Society.
De plus en plus d’hommes recourront au Daddy-Do-Over
J’avais déjà évoqué le Mummy Makeover dans un article, qui se réfère à la combinaison de plusieurs procédures de chirurgie esthétique visant à restaurer certaines parties du corps d’une femme après la grossesse. Le Daddy-Do-Over est l’homologue masculin du Mummy Makeover, s’appuyant également sur la combinaison de différentes procédures afin d’améliorer l’apparence physique des hommes et leur apporter une plus grande confiance en eux.
En 2020, le Daddy-Do-Over est appelé à la croissance, avec des hommes qui rechercheront des procédures combinées, telles que la liposuccion pour le remodelage abdominal et corporel, associées à d’autres techniques comme la stimulation musculaire magnétique notamment.
De son côté, la liposculpture abdominale (liposuccion et sculpture corporelle avec transfert de graisse autologue) et l’abdominal etching (procédure de liposuccion ciblée pour donner de la définition aux muscles abdominaux existants) continueront de gagner en popularité, tandis que les procédures de gynécomastie (traitements chirurgicaux pour corriger la poitrine masculine) poursuivront également leur progression.
La Génération Z entre sur le marché des traitements esthétiques
La Génération Z, ou Gen Z, se réfère aux personnes nées à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Cette population, qui a grandi avec l’avènement d’Internet, se tourne de plus en plus vers les médias sociaux pour les tendances liées à la beauté. Un fait observé déjà depuis quelques années, avec un nombre croissant d’adolescents recourant à la chirurgie esthétique pour modifier leur apparence, avec des procédures particulièrement plébiscitées, telles que la rhinoplastie (correction du nez), la réduction mammaire masculine (gynécomastie) et l’otoplatie (correction des oreilles).
Bien que les médias sociaux puissent encore interdire les applications de filtrage de chirurgie plastique, la Génération Z continuera cette année à favoriser les réseaux sociaux pour trouver un chirurgien plastique et rechercher des procédures esthétiques, ce qui conduira une nouvelle fois à abaisser l’âge moyen du recours à de tels traitements cosmétiques.
En effet, comme je l’avais déjà précisé, en 10 ans, le marché de la médecine esthétique a doublé et les moins de 35 ans (Génération Y : personnes nées entre le début des années 1980 et le milieu des années 1990) sont désormais plus nombreux que les plus de 55 ans à recourir aux traitements anti-âge, portés eux aussi par l’influence des médias sociaux, en particulier Snapchat et Instagram.